
Le Centre National de la Cinématographie du Niger a un nouveau Directeur Général, en la personne de Monsieur Kaminou Mahaman HAMISSOU. Un administrateur qui connait déjà le Centre, après avoir servi l’Institution en tant que Secrétaire Général pendant un laps de temps, poste qu’il quitta pour une mise en stage. Il était tout récemment le Directeur des Etudes et de la Programmation au ministère en charge de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat. Doté de cette expérience dans l’administration, le fonctionnement du centre administrativement qui a toujours été un handicape pourrait avoir une solution définitive.
Le Centre a manqué de vision depuis plusieurs années déjà, avec l’arrivée du nouveau Directeur Général, on espère que les choses vont bouger d’un cran. En effet, le premier défi, c’est de faire accélérer l’adoption des textes qui doivent faire fonctionner le dit centre dans les normes et dans la légalité.
Le Niger, par le cinéma, a connu la gloire à travers des grands noms comme Moustapha Alassane qui fut, le premier en Afrique à faire un film d’animation la Mort deGandji qui aura une consécration au premier Festival Mondial des Arts Nègres à Dakar en 1966. Oumarou Ganda, avec Cabascabo sera le premier film africain sélectionné au festival cinématographique de Cannes (France, 1969) et il va également obtenir le prix du grand jury au festival de Moscou (URSS, 1969). Le 12 mars 1972, Oumarou Ganda obtient le premier Grand prix Étalon de Yenenga du 3e festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO), pour son moyen métrage le Wazzou polygame.
Mais, depuis plusieurs années, la production cinématographique se fait rare. Il faut remédier à cette situation fâcheuse. Pour cela, le nouveau Directeur Général a besoin que tous les acteurs intervenants dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel se mettent ensemble pour relever les défis en vue de donner une nouvelle dynamique au cinéma nigérien qui a tant souffert d’un manque de volonté politique dans le temps.
Le Cinéma est un outil de développement économique social et culturel
Avec cette génération de Mahamadou Moussa Djingarey, Malam Saguirou, Aïcha Macky, Amina Mamani, Amina Weira, Boubacar Djingarey Maïga, Hamza Zakariyaou, Jaloud Tangui, et bien d’autres encore, qui s’activent inlassablement avec peu de moyen, le cinéma nigérien doit évoluer vers deux options : non seulement devenir compétitif sur le plan international, mais aussi pour répondre aux exigences de qualité pour une rentabilité économique conséquente.
Le Centre National de la Cinématographie doit s’inscrire pour la relance du cinéma nigérien, dans une démarche globale qui consiste à dresser d’abord un état des lieux du cinéma, c’est-à-dire ce qu’il avait été il y a quelques années et ce qu’il est aujourd’hui, identifier les difficultés, établir un diagnostic poussé pour savoir la thérapie à appliquer. Et le CNCN doit s’y mettre impérativement.
Cette relance passe aussi, par répondre à l’attente des cinéphiles. Cela suppose d’encourager les productions cinématographiques dans un premier temps, ouvrir le cinéma à bien d’autres horizons, selon la stratégie de la Direction du CNCN et enfin profiter de la production cinématographique pour faire connaitre les potentialités dont regorge notre pays, surtout comme l’actualité le veut bien, prôner la cohésion sociale et faire réveiller la fibre patriotique.
Enfin, avec la forte détermination des jeunes réalisateurs et si une volonté politique s’affirme et le dynamisme de la nouvelle direction attendue du Centre National de la Cinématographie du Niger on ne peut espérer que de belles perspectives pour le cinéma nigérien.
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